Une évolution économique optimiste
Commençons par une chose: on prévoit une expansion économique pour Israël en 2023. Et pourtant, il y a quelques obstacles à surmonter pour que l’économie et sa croissance restent sur une trajectoire ascendante – notamment des obstacles de politique intérieure et internationale.
Israël peut se targuer d’avoir surmonté en grande partie les conséquences de la crise de la Corona dès 2021. L’augmentation du produit intérieur brut de 8,2 pour cent en termes réels par rapport à l’année précédente le montre de manière impressionnante. Et la croissance économique devrait également se stabiliser à un niveau fort et élevé en 2022 et 2023.
Dans ses prévisions de printemps, la Banque centrale d’Israël a prévu une expansion du PIB de 5,5 pour cent en termes réels en 2022 et de 4 pour cent en termes réels en 2023. Les chiffres d’expansion du PIB en Israël sont donc même supérieurs à ceux des pays industrialisés développés.
Avec l’expansion du PIB, la performance économique par habitant augmenterait également de 3 pour cent en 2022 et de 2 pour cent en 2023, malgré la croissance rapide de la population en Israël.
Outre ces chiffres réjouissants, il existe bien entendu des facteurs de risque qui devraient contrecarrer cette évolution positive. En raison de l’augmentation des prix des matières premières, Israël est également l’un des pays touchés dans une certaine mesure par la guerre en Ukraine. Par ailleurs, le tourisme en Israël devrait également souffrir du conflit en Europe de l’Est, surtout si l’on considère que les Russes et les Ukrainiens représentaient une part très importante des touristes avant la crise de la Corona.
Croissance des investissements
En 2021, la formation brute de capital fixe a connu une reprise rapide et puissante avec une croissance de 10,9%. Pour 2022, les prévisions de la banque centrale s’élèvent à 5 pour cent et pour 2023, à 4 pour cent.
La palme absolue des investissements revient aux moyens de transport, avec une croissance incroyable de 42,9 %. A Tel Aviv, on peut observer ces investissements en temps réel, par exemple avec la construction de trois nouvelles lignes de tramway dans le Grand Tel Aviv ainsi qu’avec la ligne de train rapide de Tel-Aviv à Beer Sheva. La quatrième voie de la ligne de chemin de fer ” Ayalon” à Tel Aviv est également en cours de planification.
Le shopping est à la mode!
Le développement économique positif se reflète également dans le comportement de consommation des Israéliens – ils font allègrement du shopping. Les dépenses de consommation ont augmenté de 11,7 pour cent en termes réels en 2021. C’est tout de même 1,5 pour cent de plus que la croissance de l’année précédente. Les prévisions pour la consommation sont également réjouissantes et positives et s’élèvent à 8 pour cent pour l’année 2022 et à 5 pour cent pour 2023.
Le commerce est en expansion, mais le déficit augmente lui aussi
En raison de la reprise de l’activité économique après la crise de la Corona, les importations de biens de consommation et d’investissement ont également augmenté en 2021. Pour l’année 2022, la Banque d’Israël prévoit également une augmentation des importations civiles de biens, de 18,4 %.
Une évolution nettement positive se dessine également pour les exportations. Après le recul de l’année précédente dû à la Corona, une croissance de 10,8 % a de nouveau pu être atteinte, qui devrait se poursuivre en 2022 et 2023 avec environ 3 %.
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L’évolution de l’immobilier à Tel Aviv en 2022
Ce qui frappe certainement au premier abord dans l’évolution de l’immobilier à Tel Aviv, c’est qu’entre les années 2001 et 2017, les prix de l’immobilier ont été multipliés par trois. Interrompue par une brève phase de correction en 2018, la croissance des prix de l’immobilier a repris depuis et a enregistré une hausse de 18% entre le milieu de l’année 2021 et 2022.
Le fait est que le logement est rare et cher, non seulement à Tel Aviv, mais aussi, à des degrés divers, dans tout Israël. La hausse pratiquement ininterrompue des prix de l’immobilier à Tel Aviv a plusieurs causes.
Où se situent ces causes ?
Si l’on se penche d’abord sur les aspects positifs de cette tendance, on constate que l’on rénove davantage à Tel Aviv – même en 2022. En particulier les bâtiments typiques de Tel Aviv dans le style Bauhaus, qui est d’ailleurs la plus grande collection au monde avec environ 4 000 bâtiments, dont l’architecture a été spécialement modifiée pour les conditions climatiques qui règnent ici et qui ont formé au fil des ans une variation locale propre de ce style architectural. Ces maisons sont constamment remises en état, entretenues et soignées, car elles ne marquent pas seulement l’image de la ville sur la Méditerranée, mais sont également étroitement liées à la croissance après la deuxième guerre mondiale et à l’aspect actuel de la ville. Après tout, la “ville blanche”, comme les connaisseurs appellent Tel Aviv en raison de sa physionomie, fait partie du patrimoine culturel mondial de l’Unesco. Il est toutefois indéniable que de nombreux bâtiments ne méritent plus vraiment le nom de “ville blanche” en raison de leur état: Sous le crépi friable, autrefois blanc, de nombreux bâtiments, le brun sale de la structure visible ressort.
Mais il est tout aussi indéniable que de plus en plus de maisons sont rénovées et remises en état. Le gouvernement de Tel Aviv a tout de même créé des incitations financières et architecturales pour remettre en état les maisons Bauhaus en les rénovant le plus fidèlement possible. L’une des principales incitations est que les propriétaires peuvent surélever jusqu’à deux étages les maisons ainsi rénovées. La ville souhaite ainsi créer davantage de logements afin de lutter contre la pénurie criante de logements.
La recherche d’antidotes
Ce plan n’a pas entièrement fonctionné jusqu’à présent et l’année 2022 ne représente malheureusement pas non plus une nette amélioration à cet égard.
En raison des rénovations, les loyers ont parfois continué à augmenter et les jeunes, en particulier, ne peuvent guère se permettre d’emménager dans la ville en raison des prix des loyers.
Un autre problème qui persiste en 2022 et qui a pris de l’ampleur après la baisse du tourisme due au Corona, est le fait que de nombreux logements à Tel Aviv sont sous-loués, par exemple via Airbnb, et ne sont pas utilisés comme logements permanents.
En conclusion, les politiques se doivent de continuer à assumer ses responsabilités en 2023 afin de créer davantage de logements à Tel Aviv, mais aussi des logements plus abordables, afin que la capitale économique de l’Etat d’Israël
reste une ville où il fait bon vivre pour ses habitants.